La situation qu’on traverse en ce moment est un événement historique qui aura probablement des répercussions sur les années à venir.
Qu’est-ce que la pandémie modifiera dans le monde actuel et qu’est-ce ça changera dans nos manières de nous comporter ? D’acheter ? De communiquer ? Y aura-t-il une prise de conscience collective ? Individuelle ?
Ce qu’il va se passer après la crise du coronavirus
Confinées, beaucoup de personnes ont dû apprivoiser le mode de vie des indépendants qui travaillent de chez eux. De ce fait, cet épisode du coronavirus va accélérer ce qui était déjà en train de changer et dont on entend désormais parler presque tous les jours : les cours à distance des universités, la formation en ligne, le télétravail.
En réalité, le virus aura beaucoup d’impacts permanents sur le monde : regain de patriotisme ? Retour de la foi ; moins d’individualisme ; mode de vie numérique plus sain, explosion de la télémédecine ? Cet article a recensé l’avis de 34 penseurs sur le sujet. (en anglais).
Les outils de surveillance resteront après la pandémie
Beaucoup d’outils de surveillance survivront surement après l’épisode de la pandémie. C’est en partie ce qu’explique l’écrivain Touvak Harari qui s’est exprimé sur CNN : au nom de la santé, on privilégiera des moyens de contrôle et de protection contre la propagation de futures pandémies au détriment de nos vies privées. Il explique aussi que le meilleur moyen de prévenir contre l’épidémie n’est pas tant l’isolement mais l’information. Il va plus loin : si on n’y prête pas suffisamment attention, cet épisode pourrait justifier le développement accéléré de régimes totalitaires
Ce qu’on a découvert pendant le confinement
Le vin est une nécessité pour les Français
La période de confinement montre que d’un pays à l’autre, la notion de nécessité varie : les cavistes en France, le cannabis à San Francisco ou la messe en Pologne, chaque nation a montré son exception culturelle.
Le complotisme pandémique
On parlait dans la newsletter du mois dernier de l’infodémie, un phénomène d’épidémie de fausses informations qui entravent les efforts pour lutter contre le COVID-19.
Comme on aime les cartes, celle-ci répertorie avec précision les théories complotistes à travers le monde ayant un rapport avec le coronavirus. Et y a pas à dire ; la carte est bien remplie.
Instagram permet de suivre la contagion
The Economist a fait un étrange constat : le réseau social serait un outil précieux pour suivre l’évolution du coronavirus. Leur travail colossal a consisté à identifier des dizaines de milliers d’utilisateurs·trices ayant posté sur la plateforme depuis des villes recensant au moins 50 cas confirmés au moment du partage. Les équipes ont ensuite suivi les trajets de ces individus. Résultat ? Leurs déplacements correspondent à la trajectoire du virus.
On a inventé l’école du futur
Ce que le confinement nous apprend sur les défis de l’enseignement ? D’un côté, des zones en France sont complètement dépourvues d’internet, de l’autre, des profs utilisent WhatsApp et Discord pour gérer les questions réponses avec les élèves.
La vélotypie
“Nous sommes en guerre”. Lors de l’allocution du président, de nombreux français ont remarqué des bizarreries dans les sous-titres : Frangnaise”, “viris”, ou “joe sces quiéyeière ér ér ér”. On aurait pu croire à un simple bug d’une intelligence artificielle ou d’un procédé de reconnaissance vocale mais c’était en fait l’oeuvre d’un vélotypiste.
C’est un métier méconnu qui n’est exercé que par une dizaine de personnes seulement en France. Leur boulot consiste à retranscrire des discours en direct le plus rapidement possible, tout cela sur un drôle de clavier syllabique : le vélotype. Il faut croire que ce n’est pas un outil évident à maîtriser.
La surveillance va augmenter
Les équipes du MIT et de Harvard ont développé Private Kit: Safe Path, une appli qui permet de savoir si l’on a croisé un individu infecté par le virus. Les données sont volontairement transmises. Calqué sur le même principe, une appli existe aussi en France : CoronApp.
Comme le montre cet excellent article, les états utilisent de plus en plus la géolocalisation pour vérifier qui respecte le confinement. En Lombardie, par exemple, les opérateurs téléphoniques ont fourni aux autorités les données concernant le passage d’un téléphone portable d’une borne téléphonique à une autre. En Corée du Sud, si vous vous rendez dans un lieu fréquenté comme un centre commercial, ou le métro, votre téléphone déclenche une alerte qui est transférée aux autorités sanitaires qui peuvent envoyer votre localisation à la police.
La population apprend à contourner la censure
On a vu aussi que des utilisateurs Chinois avaient modifié la géolocalisation sur Tinder pour pouvoir matcher avec des habitants de Wuhan et prendre de leur nouvelles et avoir des infos sur le virus.
Ces mêmes chinois ont contourné la censure en inventant un langage codé. Le mot «gouvernement» est devenu «zf», et la «police» «jc». Et le service de communication du Parti communiste est rebaptisé «ministère de la Vérité», en référence au roman 1984 de George Orwell.
Communiquer en temps de crise (et en temps normal)
On a réfléchi sur la manière dont un petit business peut communiquer sur internet avec bon sens en ces temps de crise. On a donc créé une série de vidéos courtes sur notre compte Instagram.
D’ailleurs, si vous vous sentez seul·e en cette période de confinement, voilà une bonne occasion de nous rejoindre sur Instagram.
Ce qu’il faut retenir de nos vidéos ? N’utilisez pas les réseaux sociaux uniquement pour vendre. On le voit avec la crise, être sur les réseaux, c’est créer des relations au sein d’un même groupe qui ne sont pas uniquement commerciales.
Nettoyage confiné de printemps : simplifiez votre communication
“Instagram c’est de la merde”. Les “réseaux sociaux”, “Youtube”, “les écrans” sont souvent accusés d’être vecteur de contenus médiocre. Mais on est convaincu que la qualité des contenus qui défilent devant nos yeux tous les jours ne dépend en fait…que de nous-même.
Pour l’anecdote, Pinterest a bloqué les recherches liées au coronavirus et est devenu un refuge pour ceux qui veulent échapper aux contenus liés au COVID-19.
Chaque commentaire qu’on écrit, chaque interaction qu’on fait, chaque page ou profil qu’on visite, chaque échange public ou privé contribue à donner des infos sur nous-mêmes et à nous faire profiler. En un mot : on a le contenu qu’on mérite.
Vous pouvez profiter de ces jours de calme pour faire un vrai nettoyage de printemps ! Voici ce que vous pouvez faire :
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Supprimez les notifications
Vous n’en pouvez plus de toutes ces notifications ? Supprimez-les de vos applications ou modifiez-les selon vos préférences (vibration, sonnerie, push, etc).
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Choisissez qui suivre et où
Quels sont les réseaux que vous utilisez au quotidien ? Sur lequel lisez-vous volontiers les contenus ? Vous voyez quelque chose qui vous ennuie ? Cessez de suivre la personne, signalez les contenus inappropriés. Et ceux qui vous suivent ? Ils vous inspirent à mieux faire ? Ils vous informent ? Ils vous donnent des conseils utiles ? Parfait ! Sélectionnez et éliminez le reste. Le but est de vous créer un cercle vertueux pour ne consommer que des contenus qui vous plaisent.
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Facilitez l’échange avec les autres
Simplifier, c’est rendre les interactions et le contact facile pour les autres : mettez à jour vos profils sur les réseaux et écrivez clairement dans vos bios comment vous contacter – adresse email, site web, téléphone, etc. Soyez bref et concis.
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Confinement et communication généreuse
On a pu voir ces jours-ci un point positif de nos systèmes de communication. Consultants, profs, chanteurs, graphistes, commerçants, acteurs, etc. beaucoup de personnes ont offert gracieusement ce qui a d’habitude a un coût : leur temps libre.
Plutôt que de se plaindre ou d’être pessimistes, beaucoup de personnes ont su se montrer généreuses et ont partagé leurs compétences pour créer de belles choses.
On a donc prouvé qu’en temps de crise, les contenus offerts par les uns pouvaient être d’une grande utilité pour les autres.
Tâchons de nous rappeler une fois cet épisode terminé, qu’on peut tous être créatif ou original si on le veut vraiment. C’est même ce à quoi devraient ressembler les réseaux sociaux en temps normal.
Quelques contenus gratuits et stylés
Sur Google Arts & Culture on peut presque tout faire : visiter des musées, comme le MoMa, le tate Britain, voir des monuments ou des portraits d’artistes.
On peut aussi faire un tour dans l’espace pour une visite guidée de la station internationale. Nostalgique des jeux vidéos rétro ? Alors le site internetarchives.org saura vous régaler avec ses 2500 jeux comme Streetfighter 2 ou Monkey Island.
Rien à feutre propose gratuitement des dessins à télécharger ou à colorer.
Chaque musicien de L’orchestre de @englishhnationalballet joue en direct de chez lui.
Si vous aussi, vous avez vu de belles initiatives, n’hésitez pas à nous les partager !