Ce qu’on retiendra du confinement ou comment préparer l’après

Maël Perdriolle · Temps de lecture : 4 minutes

Qu’est-ce que vous aimeriez ne plus faire ?

On a tous en tête mille idées de ce qu’on va pouvoir faire dès le 11 mai mais a-t-on songé à ce qu’on ne voudrait ne plus faire ?

Cette pandémie aura des conséquences considérables sur nos vies, notre façon de travailler et notre façon de consommer.

Et si on ne retournait pas comme c’était avant ? D’ailleurs, en a t-on envie ? Allons-nous tous nous ruer dans le premier restaurant ouvert ? Pas sûr. 

D’un côté, on pourrait se féliciter de tout ce qu’on a réussi à faire durant le confinement

et qu’on pourrait espérer faire perdurer, surtout en matière d’écologie.

On a réussi à remettre en question nos besoins.
Du moins, on s’est laissés le temps d’y croire. Confinés, on s’est mis à ne consommer que ce dont on avait besoin, à rêver d’une prise de conscience globale, d’un changement de mentalité. 

D’un autre côté, le coronavirus aura fait au moins un heureux : le plastique

2020 commençait plutôt bien mais avec les évènements, le plastique à usage unique est en plein boom pour servir l’industrie alimentaire et les hôpitaux. Et la vidéo de la longue queue de voitures qu’on a vu circuler pour la réouverture du drive de McDonald’s est un signal assez clair : beaucoup de personnes n’ont aucune envie de changer leurs habitudes.  

Et vous ? Qu’avez-vous appris de cette quarantaine ? Qu’aimeriez-vous ne plus jamais faire ? 

Préparer l’après grâce au minimalisme

Marie Kondō, la star japonaise du rangement a sorti un nouveau livre : Joy at work. Si vous ne la connaissez pas, cette consultante a cartonné avec son livre, La magie du rangement.

Sa recette ? La méthode Konmari qui consiste en gros à ranger sa maison avec une méthode assez efficace : si l’objet que vous avez entre vos mains ne provoque pas une « étincelle de joie », vous pouvez le mettre à la poubelle !

Plus qu’une méthode minimaliste de rangement, c’est une forme de relaxation, d’apaisement mental, voire d’art de vivre. Le livre a séduit des millions de gens à ranger leurs placards.

Kondō s’attaque cette-fois-ci à l’organisation de votre bureau. Trier les données numériques, organiser ses tâches de travail, planifier vos tâches, créer du temps de repos, tout y est.

Le livre est synchro avec l’actualité, à un moment où il faut s’organiser pour travailler et vivre à plusieurs h24 sous le même toit.

Faire moins pour faire mieux

C’est un état d’esprit dans lequel on se reconnaît, qu’on pratique déjà et qu’on voudrait développer.

Plus que de minimalisme – dont le terme porte à confusion car il est souvent réduit au design – on pourrait carrément parler d’essentialisme. On vous conseille au passage L’essentialisme, l’excellent livre de Greg Mckeown.

Ai-je vraiment besoin de ça ? Qu’est-ce qui est important à mes yeux ?

Cet art de vivre trouve tout son sens dans notre vie en ligne aujourd’hui car ça permet de remettre en question notre propre comportement, plus particulièrement sur les réseaux sociaux :

« La vidéo que je viens de regarder m’a-t-elle apporté quelque chose ? Me suis-je enrichi intellectuellement après 10 minutes sur Facebook ou ai-je juste passé le temps ? Tous ces emails que je ne lis pas et que je garde pour plus tard, les lirai-je vraiment ? « 

Ces réflexions s’appliquent bien évidemment à votre activité en ligne et aux contenus que vous créez

Pourquoi se lancer sur TikTok si notre audience n’y est pas ? Pourquoi créer plus de contenu qu’on n’aime pas faire quand on peut se limiter à ce qui marche pour son public ? Pourquoi ouvrir une page Facebook si on n’a pas réfléchi en amont à ce qu’elle pourrait nous apporter ?

Ce qu’on retiendra du confinement  

Nos comportements ont changé

Les réseaux sociaux, la vidéo, les achats en ligne, le jeu vidéo et l’esport occupent désormais une place centrale de nos usages d’internet. Du côté des entreprises, le défi est de taille avec la fermeture des frontières internationales, des établissements physiques, et l’isolement des gens chez eux.

Cet excellent rapport fait d’ailleurs état des changements d’habitude, pays par pays. C’est fascinant de voir que les comportements en ligne ne sont pas les mêmes selon les nationalités.

La gratuité paye

Le journal The Atlantic a joué un coup de poker en rendant ses articles gratuits. Résultat ? 36 000 personnes ont décidé de s’abonner pour leur articles payants. Cette anecdote montre au passage qu’on peut s’attendre un peu plus sérieusement à la mort définitive du journal papier.

L’impossible a été fait

On ne sait pas de quoi le futur sera fait. Même Seth Godin ne sait pas et Mark Manson non plus d’ailleurs. Alors si même eux ne savent pas, comment pourrait-on prétendre le savoir nous ? ?

Blague à part, dans la peur et dans l’isolement, cette crise nous a montrés qu’un changement était possible. C’est peut-être ce qui est le plus important à retenir dans toute cette histoire : qu’on est capable de s’adapter aux changements économiques et sociaux et d’étudier les leçons que le désastre nous enseigne.

L’isolement permet la créativité

L’histoire montre que de nombreux artistes se sont montrés particulièrement créatifs alors qu’ils étaient isolés des autres. Pour certains, c’est un choix délibéré pour se concentrer sur leur art.

Atteinte d’une sérieuse forme d’agoraphobie, la photographe Jacqui Kenny a décidé de ne pas renoncer à sa passion pour le voyage et s’est mise à utiliser Google Street pour faire des captures d’écrans de lieux qui l’inspiraient. Le rendu est magnifique relaxant et donne envie de voyager ! Pari réussi donc. 

Dans un autre registre, le skater Russell Houghten a publié à nouveau son Urban Isolation, un film de 2014 où on le voit rider dans un Los Angeles complètement désertique.

L’importance du lâcher prise

Ceux qui découvrent le télétravail en ce moment goûtent aux joies des freelances ou aux indépendants qui bossent depuis chez eux : un monde où tout se fait en visioconférence et où on partage l’espace de son bureau avec le reste de sa famille.

Certains n’aiment pas du tout et ont hâte de retrouver leurs collègues de travail, pour d’autres c’est la révélation !

Si vous découvrez tout ça et que vous trouvez que c’est dur de rester productif, cet excellent article du NYTimes explique justement pourquoi vous devriez cesser d’être absolument productif et Ikea vous montre comment optimiser votre salon si vous l’utilisez comme bureau.

Enfin, lisez ces quelques conseils si vous ne voulez pas devenir complètement fou·folle à cause du COVID-19 ou faites ces 5 exercices d’étirements et de relaxation.

Le monde sur internet veut vous convaincre que vous ne profitez pas assez de tout ce « temps supplémentaire » dont vous disposez actuellement. Pourtant, rester chez soi et s’occuper de ses besoins basiques est déjà très suffisant. 

D’ailleurs, l’ennui est vu comme un privilège qu’il ne faut surtout pas gâcher en essayant d’être productif. Du moins, c’est que nous explique le terme wuliao.

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