Si vous n’avez pas encore entendu parler du nouveau réseau social Clubhouse, imaginez-vous entrer dans un bar.
Face à vous, des personnes discutent autour d’une multitude de tables rondes.
Vous avez le choix :vous pouvez vous asseoir à chacune de ces tables pour écouter ou participer à la conversation.
Le sujet devient chiant ?
Levez-vous et changez de table.
Le réseau fonctionne exclusivement à l’oral
À la croisée des chemins entre la radio libre, le podcast et la
conversation de comptoir.
L’avantage est qu’on peut discuter de tout et n’importe quoi avec n’importe qui.
Certains s’en servent pour interpeller les autres – comme on monterait sur une estrade dans la rue pour s’adresser tout haut aux passants.
D’autres créent des conversations pour parler de leur marque.
? Clubhouse surfe sur une tendance totalement dans l’ère du temps :
les conversations sont éphémères et disparaissent dans la seconde où elles prennent fin.
Les échanges se font donc au présent.
Pas de rediffusion, pas d’enregistrement
On n’y va pas pour remplir les temps morts de sa journée.
Il faut s’organiser pour en tirer profit.
Ce potentiel d’oralité n’a évidemment pas plu à la Chine qui l’a déjà censuré et a déjà provoqué la guerre de l’audio.
On parle aussi, déjà, de problèmes de sécurité, de petits malins qui enregistrent les conversations ainsi que des premières sanctions.
La viralité de Clubhouse permet de questionner le futur des communautés digitales : sélectives, ciblées mais sûres ?