Comment le jeu vidéo peut sauver votre business ?

Maël Perdriolle · Temps de lecture : 6 minutes

Un vent de liberté flotte sur l’hexagone depuis l’annonce de la fin de la limite des 100 km. Et comme beaucoup de choses nous ont manqué pendant ces semaines d’enfermement, l’idée de pouvoir bientôt traverser les frontières comme autrefois, goûter, petit à petit, aux plaisirs du monde de dehors et revenir enfin…à la normale donne envie à tout le monde.

Mais justement.

Est-ce bien raisonnable de reproduire à l’identique la vie qu’on menait avant cette crise sanitaire inédite ?

Et si on en profitait pour repenser – et non reprendre – nos habitudes avec une conscience sociale et environnementale ? Et si le numérique pouvait nous y aider ?

Commençons par nos propres business.

Un petit business n’est pas une version ratée d’une grande entreprise

Une entrepreneure nous a récemment écrit cet avis, après avoir fait notre cours par email “Stratégie pour petits business” : 

Je recommande ce cours, idéal pour refaire le point sur son business que l’on soit « petit » business ou pas d’ailleurs. La notion de petit m’a d’abord surprise et je me suis rendue qu’au contraire c’était une fausse croyance culturelle et typiquement sociétale, dixit la qualité, l’échelle humaine qui collent aussi à mes valeurs, donc gros merci aussi pour cette mise au point ”

Ce commentaire est suffisamment intéressant pour qu’on s’y intéresse, car on n’a pas choisi le terme de petits business par hasard.

Stratégie pour petits business : pourquoi a-t-on choisi ce titre ?

Seth Godin a envoyé un email la semaine dernière qui s’intitulait : “A small business isn’t simply a little version of a big business”.

On peut résumer ce qu’il y dit de cette façon :

Le gros avantage d’un petit business est qu’il peut regarder ses clients dans les yeux. Et vice versa. Comprenez de quoi ont besoin les gens et donnez-le leur.

On a été ravis de lire ces lignes – écrites par quelqu’un qu’on est nombreux à admirer au passage – parce qu’elles confirment ce qu’on pense depuis longtemps maintenant : être un petit business est un choix, pas une contrainte ou une quelconque version ratée de quelqu’un d’autre.

Cessons de comparer les entrepreneurs solo ou les petits business avec les très grandes marques : on ne parle pas du même budget, du même nombre d’inscrits aux emails et les “best practices” qui cartonnent pour les grandes entreprises ne collent pas forcément à la réalité des plus petits.

Small is beautiful

Si ce sujet vous parle et si vous voulez le creuser un peu plus, on ne cessera de vous conseiller l’excellent podcast de Paul Jarvis, Small is Beautiful.

L’écrivain et designer revient sur la notion d’être délibérément petit : il ne s’agit pas d’improviser ou faire avec les moyens du bord mais de se donner des objectifs raisonnables plutôt que de viser la lune et n’obtenir que frustration, stress et déception.

À propos, si vous avez fait le cours et que vous n’avez pas trouvé le temps ou la motivation de remplir le questionnaire mais que vous tenez à nous dire ce que vous en pensez, vous pouvez toujours le faire maintenant. C’est toujours très utile pour nous de savoir ce que vous avez aimé et ce qu’on peut améliorer, ça nous aide à vous créer du contenu toujours plus qualitatif.

D’ailleurs, vous aimez les podcasts ?

Parce que ceux qui nous suivent sur Instagram semblent les adorer !

On en profite donc pour vous partager cet article où on recense les meilleurs podcasts à écouter si vous avez un petit business ou que les thèmes du marketing et de la créativité vous branchent bien que les autres podcasts traitent de food, beauty, ou de sujets plus complexes, comme la dépression par exemple.

En réalité, peu importe votre thématique, il y aura toujours un podcast sur lequel vous pouvez vous inspirer. D’ailleurs si vous en avez un à nous suggérer, dites-le nous en réponse de cet email.

Comment le jeu vidéo peut sauver votre business    

On a déjà parlé du phénomène d’Animal Crossing dans cette vidéo et notamment du fait que le jeu vidéo est un secteur de l’industrie culturelle qui n’a pas du tout souffert durant cette période.

Pourquoi aime-t-on tant jouer ?

Ce qui est intéressant, c’est qu’il existe une peur profonde et profondément enracinée que les jeux vidéo nous éloignent de la réalité.

C’est une peur justifiée, car leur supériorité sur nos vies réelles est au coeur de leur succès : on joue pour rejoindre un monde moins injuste, moins mauvais, ou pour un monde dans lequel nos efforts sont récompensés et les règles sont claires, bien que souvent cachées.

Un monde où l’engagement et la persévérance et les compétences de chacun sont récompensées quelles que soient les conditions de départ.

Ça a été d’autant plus vrai durant le confinement où des millions de personne ont trouvé dans le jeu vidéo le moyen de s’évader.

Jeux vidéos : une alternative au réel

On le voit très clairement : les expériences en ligne deviennent des alternatives concrètes et souhaitables quand l’expérience réelle est mal conçue ou, comme pendant l’épidémie, impossible.

Les jeux vidéo sont devenus des lieux de rassemblements sociaux. Alors qu’avant, l’expérience du jeu était principalement solitaire, elle se jouait « contre l’ordinateur », aujourd’hui on rivalise sur le net avec d’autres, dans des équipes avec lesquelles on communique en temps réel pour coordonner l’action et socialiser.

S’inspirer de l’expérience autotélique

La caractéristique la plus intéressante de tout ça est l’autotélie, c’est à dire qu’on ne joue pas que pour gagner mais l’expérience de jouer est à elle seule satisfaisante.

Pour les petits business et les entrepreneurs solo qui créent eux-mêmes leurs contenus sur internet, cette notion d’autotélie est très importante en ce qu’on peut faire du gaming la leçon suivante :

Tout votre parcours client doit être une expérience autotélique, c’est-à-dire que chaque étape doit être enrichissante, amusante, intéressante.

Il s’agirait de créer des contenus pour incarner l’expérience souhaitée par les personnes qu’on veut atteindre, des personnes qui n’achèteront peut-être pas (tout de suite) notre produit ou service mais qui s’amuseront et s’émerveilleront de ce qu’on a à leur offrir.

Utiliser différentes façons de jouer hors ligne et en ligne, en trouvant diverses idées pour enrichir notre communication.

Ce que vous pouvez faire pour préparer votre nouvelle vie de déconfiné    

Cet article vous explique en long en large et en travers pourquoi vous devez arrêter de lire les infos. (très long attention, mais il y a aussi la version audio si vous préférez).

Influencer le hasard et développer votre créativité

avec l’application Randonautica (iOS et Android).

Cet appli permet aux randonautes de faire des sortes de voyages mentaux autour de chez eux. Il suffit d’indiquer la distance maximale dont on veut s’éloigner et l’appli donne aléatoirement les coordonnées GPS d’un lieu à atteindre situé dans le périmètre.

C’est le premier avantage : nous inviter à explorer de nouveaux horizons près de chez nous et éventuellement de découvrir des spots dont on ignorerait presque l’existence.

Transformer une promenade en quête existentielle

Mais le petit truc en plus de l’app est d’ajouter une intention, un objectif à atteindre à l’excursion.

Cette approche transforme une simple promenade en une sorte de quête existentielle qu’on peut ensuite partager sur le web, ça rend n’importe quel endroit particulièrement fascinant et ça cartonne, à en croire les millions de vues sur TikTok avec #randonauting ou encore #randonautchallenge ou ces amusantes coïncidences relatées dans cet article.

Bref, à essayer, pour faire une pause, pour faire des associations d’idées, pour découvrir ce qui est à deux pas chez soi.

Mettez-vous à l’upcycling – donner une nouvelle vie aux vêtements en les transformant.

Les magasins étant fermés lors du confinement, la vente en ligne a naturellement explosé, notamment l’achat de vêtement.

Pas terrible en terme d’écologie (toujours plus de livraisons et de pollution créée par l’industrie du textile, un des plus grosses émettrices de gaz à effet de serre. 

Acheter ses fringues en friperie, c’est tellement pré-COVID-19, donc une nouvelle manière est de transformer vous-même vos vêtements.

C’est en tout cas le projet de Renaissance, une appli qui permet de retravailler nos vêtements avec des tissus pensés pour durer et pour s’adapter à nos corps qui changent.

Appréhender demain grâce à la photo

Une manière de mieux percevoir la fracture “vie d’avant, vie d’après » est de regarder les photos qu’on a prises avec nos téléphones ces derniers mois.

C’est un jeu auquel s’est prêté BBC News en demandant aux lecteurs de leur envoyer leur dernière “photo normale”, avant la quarantaine. Des milliers de clichés sont apparus sur Instagram sous l’hashtag #LastNormalPhoto.

La photo ne ment jamais

Si vous vous surprenez à voir sur les réseaux des gens un peu trop près les uns des autres, un photographe danois s’est amusé à prendre deux angles d’une même photo pour montrer à quel point la perception qu’on s’en fait change du tout au tout, histoire de démonter le mythe selon lequel “la photo ne ment jamais”.

La photo a toujours été un excellent support pour témoigner d’une époque, d’un lieu.

La mort d’un système et de ses idoles

C’est en tout cas l’ambition du projet The missing Piece, de Giovanni Hanninen, qui montre les changements causés par le COVID-19 sur Milan, une des villes les plus touchées au monde par la pandémie.

On y voit surtout des affiches publicitaires vidées de leur contenus, laissant la place à d’énormes panneaux blanc, affichés en premier plan comme s’ils étaient des emblèmes de cette période.

Comme pour témoigner de la mort d’un système et de ses idoles. Comme une nouvelle surface sur laquelle écrire de nouvelles idées pour l’avenir.

– Réussir en solo –

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