En janvier, le monde se divise en deux catégories. Ceux qui prennent des nouvelles résolutions et ceux qui font des bilans sur l’année qui vient de se terminer. Nous, ce qu’on n’aime vraiment pas, c’est ruminer le passé à se dire “on aurait pu”.
Le problème, c’est qu’en faisant ça, on ne tire jamais vraiment de leçon sur les erreurs qu’on fait. À quoi bon continuer tête baissée à travailler si on n’a pas pris le temps de savoir si on allait dans la bonne direction ?
En ce début 2020, on s’est dit qu’on allait changer cette attitude et revoir les erreurs qu’on a faites jusqu’ici pour s’éviter de les refaire à nouveau. Peut-être que vous vous reconnaîtrez dans notre récit. Dans ce cas, les leçons qu’on a tirées de ces expériences vous seront utiles.
Avoir le même style que tout le monde
Vous voyez ces entreprises, grandes ou petites, qui publient tous les lundis sur Facebook des photos de tasse de café fumant avec des phrases de motivation ? Vous voyez l’effet un peu impersonnel que ça donne ?
C’est ce qu’on appelle le ton de voix. C’est la manière dont votre public vous imagine en train de lui parler. C’est ce que vous dites et comment vous le dites.
Pourquoi le ton de voix est important ?
Car ce que vous avez à dire a sûrement déjà été dit par une autre personne. Pire, quelqu’un est en train de le dire en ce moment même.
Vous pouvez traiter les mêmes sujets que vos concurrents mais ce qui change, c’est la manière dont chacun s’exprime.
« Nous sommes honorés d’annoncer ce nouveau partenariat, résultant d’une union formidable qui n’aurait jamais été possible sans le parrainage ni le soutien de bla bla bla » : quand un entrepreneur parle comme s’il rédigeait un communiqué de presse, il donne l’image d’une entreprise quelconque, sans particularité aucune car le style manque de personnalité.
Ces erreurs de communication sont courantes
Idem pour l’entrepreneur qui utilise “nous” alors qu’il travaille seul ou qui reprend les termes clichés des brochures d’entreprise comme “leader du secteur”, « nos clients sont au centre de nos préoccupations », “la qualité est notre point fort”, etc. Ça saute aux yeux, ces adjectifs froids et impersonnels banalisent le texte et le rendent indifférent.
On ne peut pas prétendre construire une relation sans la moindre touche de personnalité. Certes on utilise presque tous les réseaux sociaux pour nous faire connaître, mais que doivent connaître exactement de nous les personnes qui nous suivent sur ces réseaux ? Comment peuvent-elles nous distinguer de la concurrence si on s’adresse de la même manière que n’importe qui d’autre ?
Écrivez ce que vous offrez à votre public et expliquez-lui les besoins que vous résolvez avec des exemples concrets. Demandez-vous : comment puis-je faciliter la vie de mes clients ?
Être perfectionniste
Combien de fois a-t-on relu un post sur les réseaux avant de le publier ? Combien de fois a-t-on réécrit un article de blog jusqu’à ce qu’il soit parfait ? On ne compte plus le nombre d’articles et de livres qu’on a épluchés pour être sûr de ne pas publier d’info incorrecte.
La devise de cette année ? “Done is better than perfect” pour que notre priorité soit de finir une tâche – plutôt que de la remettre au lendemain pour la perfectionner. Si notre travail est non seulement accompli mais qu’en plus il est bien réalisé, alors c’est tant mieux. Mais ça ne doit pas justifier le dépassement des dates limites qu’on s’impose : l’article de blog sortira tous les jeudis, notre newsletter toutes les fins de mois, etc. Et ce, même si une fois publié, le rendu est moins bien que ce qu’on avait en tête.
Le problème, c’est qu’on est souvent le juge le plus sévère de nous-mêmes. Une bonne manière de sortir de ce cercle vicieux, c’est de se libérer de cet état d’esprit perfectionniste, de se lâcher un peu et de faire les choses sans repasser dessus cent fois. C’est la seule façon de s’améliorer.
La perfection n’existe pas, elle n’est juste qu’une bonne excuse car la plupart du temps, c’est en fait de la peur qu’on ressent.
Utiliser les réseaux sociaux uniquement pour promouvoir
Une erreur commune est de considérer la communication sur internet comme une alternative à la publicité des médias traditionnels et d’y avoir recours parce qu »on a pas trop de budget à disposition”.
Or, comme son nom l’indique, un réseau social est…social. C’est un outil qui vous sert donc tout d’abord à discuter avec les personnes qui vous suivent, à construire ou à renforcer une relation. Bref, les réseaux sociaux servent à faire conversation.
Vous pouvez bien sûr utiliser les réseaux sociaux pour faire de la publicité, mais vous devez dans ce cas garder à l’esprit cette idée de conversation. En effet, quand on ouvre Facebook ou Instagram, on est déjà dans une conversation – si on suppose qu’on veut tous construire une relation avec notre public, sans quoi il n’y aurait pas de sens qu’on y soit présent.
C’est ce qu’on retiendra pour 2020 : varier davantage les types de contenu et interagir encore plus avec ceux qui nous suivent. D’ailleurs, si vous le souhaitez, vous pouvez nous rejoindre sur Instagram et Facebook. C’est pas l’occasion qui manque de vous parler !
Avoir une page d’accueil sans objectif
La page d’accueil de certains sites web ressemble parfois plus à une course à obstacles qu’à un parcours guidé. C’est dommage si l’objectif principal de la page est celui de faire comprendre à un public cible qu’on est la bonne personne/entreprise pour lui. C’est vrai, pourquoi faire un labyrinthe si on peut flécher un parcours ?
Créez une page facile à utiliser
La page d’accueil est souvent utilisée pour y mettre tout ce qui nous vient à l’esprit ou pour donner un bref aperçu de ce qu’on fait.
En réalité, la page d’accueil n’est pas une finalité. Elle est un des éléments qui constituent le parcours guidé que vous créez en fonction des résultats que vous souhaitez obtenir. Les mots, les images, la disposition des éléments sur la page, tout doit être cohérent et servir à construire un chemin clair, facile à utiliser pour que votre cible se dise : « voilà, quand j’aurais besoin d’un (insérer un métier) je saurai où le trouver ».
Écrivez ce que vous faites pour vos clients
Vous aurez beaucoup de difficulté à créer une relation forte avec votre client potentiel si, lors de sa visite sur votre site, il ne trouve comme information que des détails inutiles, des jeux de mots pas terrible, des images qui n’ont rien à voir avec qui vous êtes, ou pire, des extraits de votre CV ou l’histoire complète de la fondation de votre entreprise. Rappelez-vous que vos clients s’intéressent peu à ce que vous avez pu faire, ce qu’ils veulent c’est trouver des réponses à leurs questions.
C’est vrai ça, comment parler avec votre public si vous ne lui dites rien de mémorable ? Si vous ne lui affirmez pas avec conviction ce qui pourrait l’aider à se souvenir de vous ? Comment entamer une conversation avec lui si vous ne lui parlez pas de ce que vous pouvez faire pour lui, de votre méthode, de votre manière de travailler, des raisons pour lesquelles vous faites ce métier, etc. ?
En repensant à tout ça, on a revu notre page d’accueil en nous demandant : que veut-on dire exactement à notre public ? À quoi sert notre page d’accueil ? C’est une question que vous pouvez vous aussi vous poser, l’occasion de mettre un peu d’ordre dans vos priorités.
Avoir peur
Quand on a commencé à parler de notre projet aux autres, une sorte de peur nouvelle est apparue. À chaque fois qu’on nous demandait ce qu’on faisait dans la vie, on essayait de l’expliquer, parfois sans trop de conviction, parfois honteusement, quand on ne changeait pas carrément de sujet pour passer à autre chose.
On a réfléchi un peu à tout ça ces derniers mois et on en a conclu que dans le sentiment de peur résidait en fait une grande part d’ignorance : on a peur, non pas parce qu’on ne sait pas faire quelque chose, mais parce qu’on ne l’a jamais fait auparavant.
La peur, c’est cette lourdeur qui nous pèse sur les épaules à cause de ces projets qu’on s’ajoute au fur et à mesure qu’on les termine, de l’angoisse de prendre de mauvaises décisions ou à cause du fait d’espérer des situations qui n’arrivent pas, sans parler de la honte d’être jugé de ne pas être suffisamment bon pour ce qu’on fait, de ne pas avoir les bonnes compétences.
Certes il y aura toujours quelqu’un de meilleur que nous. À nous de le voir comme quelque chose de stimulant plutôt que comme une frustration. On fera toujours des erreurs, parce que tout le monde en fait mais au fond, on devrait tous se poser la question : quelles seraient les véritables conséquences de mes erreurs ? Seraient-elles vraiment irréparables ?
Alors cette année, on cessera d’avoir peur et on s’impliquera davantage dans ce qu’on sait faire parce qu’on y croit. Sinon, qui le fera à notre place ?
Un peu de légèreté
Pour cette année et pour celles à venir, c’est surtout de la légèreté qu’on vous souhaite. On ne vous dit pas d’être superficiel ! Mais ôtez-vous ce poids qui vous freine et qui vous met tellement la trouille qu’il vous empêche d’avancer. Libérez-vous, respirez à chaque instant et profitez du chemin que vous êtes en train de vous frayer pour arriver à la destination que vous vous êtes donnée.
Bien sûr, il y a d’autres erreurs qu’on aurait pu évoquer et d’autres leçons qui nous ont marqués qu’on aurait pu partager. Mais si on pense sérieusement à ce qu’on vient de dire dans cet article, ça fait déjà pas mal de travail à faire – et quelques bonnes résolutions – pour tenir tête à cette nouvelle année qui commence et accueillir avec sérénité la toute nouvelle décennie.